Benoît-Marie
Moriceau

04.06.2018

Iron Curtain

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Iron curtain, 2008
Peinture murale, acrylique satinée sur acrylique mat
Dimensions variables

Les ouvertures architecturales présentes dans l’espace d’exposition sont retranscrites par des aplats de peinture blanche satinée sur une cimaise blanche mate. Selon le lieu dans laquelle elle est réalisée, cette peinture murale dessine les motifs répétitifs d’un rideau métallique, des carreaux d’une fenêtre ou des empreintes de banchage. Fantomatique, elle révèle des tensions paradoxales entre le report systématique des percées de lumière du jour et l’illusion ainsi créée. Empruntant à la peinture Pop le processus sériel et l’effet décoratif de représentation du réel, l’intervention s’apparente tout autant à une abstraction purement géométrique. S’infiltrant insidieusement en toile de fond d’expositions collectives, elle pose à la fois le doute sur sa véritable nature et sur le lien de cohabitation quelle entretient avec les oeuvres voisines. Presque indiscernable, la pièce créée le trouble dans une recréation plus que plausible de la réalité, celle d’un reflet dont la lumière du jour ne perturbe pourtant pas la fixité.

Exposition Katamari, galerie 220 jours, Paris

Benoît-Marie Moriceau © Adagp, Paris