Who Cares ?
le film Who Cares? a été acquis par le CNAP pour les Collections Nationales d’Art Contemporain en avril 2022
Who cares ?, 2018
vidéo couleur 37”08’
Le chasseur de trèfles - The Bush Boy ! « WHO CARES ? »
La Vinaigrerie, lieu d’exposition, Le Pellerin (44)
A travers le dessin. la vidéo, la création musicale et sonore, David Ryan mêle dans ses œuvres des éléments autobiographiques et fictionnels pour interroger la notion de coexistence. En 2009, il crée un personnage, le Chasseur de Trèfles, qu’il incarne. D’une exposition à une autre, entre réel et imaginaire, les parcours initiés par l’artiste dans la peau du chasseur, dessinent des trajectoires poétiques qui mettent en scène ses interrogations sur le monde et ses luttes. Ses œuvres récentes sont faites de ses échanges avec des communautés vivants dans les marges joyeuses de la société.
Pour l’exposition à la Vinaigrerie, le Chasseur de Trèfles a fait un nouveau voyage. Il est allé à la rencontre d’enfants d’une classe gaélique dans le nord de l’Irlande, sa terre mentale devenue sa terre d’accueil. Créature étrange recouverte de feuillage comme se camouflerait un sniper. le Chasseur de Trèfles a parcouru un long et lent voyage, tant physique que méditatif, pour rejoindre celles et ceux qui parlent sa langue maternelle et qui vivent la mémoire et l’oubli de la guerre civile. On découvre ainsi la première rencontre improvisée entre les enfants et cet être mi-homme mi-plante qu’ils appellent le Bush Boy, l’homme buisson. Ses moments d’échanges timides, généreux et touchants durant lesquels les enfants enseignent à cet être inconnu la langue qui lui manque pour activer les principes du partage déroulent peu à peu un récit emprunt d’humanité prenant place dans la périphérie de Belfast West. La figure du sniper devient celle d’un monde parallèle et renversé, celui qui était l’oppresseur est devenu l’homme buisson (the bush boy) accueilli avec délicatesse, sans les peurs ancestrales.
Marie Dupas - Le Voyage à Nantes, 2019
The bushman
Through the use of drawing, video, music and sound, David Ryan mixes into his works autobiographical and fictional elements which question the notion of coexistence.
In 2009, he created a character, the clover hunter, who he plays. From one exhibition to another, between reality and imagination, the trails set up by the artist in the skin of the hunter, show poetical routes showing his questioning of the world and its struggles. His recent works are based on exchanges with communities living on the joyful edges of society.
The clover hunter went on a new journey. He went to meet children in an Irish language class in northern Ireland, his mental land that has since become a land of hospitality for him. A strange creature covered in leaves just like a sniper, the clover hunter went on a long and slow journey, both physical and reflective, to rejoin those who speak his maternal language and who are live in the remembering and the forgetting of the civil war. We discover in this way, the first spontaneous encounter between the children and this half man half plant that they called the Bush Boy. These moments of exchange, timid, generous and touching during which the children teach this stranger the language. This was the language he needed to activate the principles of sharing. Little by little a story full of humanity develops taking place on the edge of West Belfast. The figure of the sniper becomes one of a parallel world where everything has changed, he who had been the oppressor has become the Bush Boy, welcomed with delicacy, without the ancestral fears.
Marie Dupas - Le Voyage à Nantes, 2019