Laocoon
Pour l’exposition Laocoon(s), Étienne Bossut présente trois oeuvres dans le Hall de la Chapelle et dans l’Hôtel Biron : Laocoon, Grand Laocoon et Laocoon translucide, produites à partir d’une série de moulages du fauteuil Orgone dessiné par le designer australien Marc Newson.
Variations translucides ou multicolores autour du thème antique du Laocoon, les sculptures sont construites par empilement des moulages, pour donner naissance à une forme en spirale. Évocations de la mythologie avec la figure du serpent qui tue les fils de Laocoon, ces oeuvres font également référence à l’histoire de la sculpture à travers le fameux groupe antique du Laocoon conservé au musée du Vatican. La sensualité et l’énergie des formes dégagées par ces Laocoon(s) sont à relier au nom d’Orgone, emprunté à la terminologie du psychiatre autrichien Wilhelm Reich (1897-1957), qui désigne « une énergie cosmique fondamentale », réinterprétation critique de la libido freudienne par cet ancien élève de Sigmund Freud, entré en désaccord avec lui au début des années 30.
Rodin et Freud, passionnés d’antiques, ont tous deux travaillé sur le groupe antique et sur la figure mythique du Laocoon ; Rodin a d’ailleurs dessiné celui qui, montré à la fin du parcours de l’exposition, constitue un très beau fil d’Ariane menant vers les Laocoon(s) contemporains.
Extrait du communiqué de presse du musée Rodin