Dans cette installation, Gabrielle Manglou attire notre attention sur l’océan comme écrin de mémoires. La maîtrise du territoire maritime a permis la colonisation des terres étrangères. Au cours des traversées, nombreux sont ceux qui ne sont pas arrivés à destination. 

L’artiste nous propose le souvenir d’un monde sous-marin tout à la fois obscur et lumineux : des pelures d’océan imprégnées de traces fantômes sont suspendues comme en attente d’évaporation. Chargées des âmes de ceux qui n’ont pas pu atteindre le rivage, ces fragments d’épaves chantent la résilience  dans une langue imaginaire inspirée du malgache : Mia, Miala, Mihamiala, Kaboké, Kaboka, Midobo ami Fahazavana (Quitter un lieu, commencer à partir, chuter, et se noyer dans la lumière.)