Émulsion I et II
Ces deux œuvres sont le résultat d’un prélèvement photographique de papiers marbrés (papier à la cuve) d’intérieur de couverture de livres anciens.
Par le format adopté, l’univers du livre, signifié par ces motifs tournoyant de volutes, s’est radicalement déplacé pour rencontrer celui d’une certaine peinture abstraite, gestuelle et informelle, communément associé à la spontanéité, à l’improvisation, à la liberté. Mais, de manière contradictoire se superpose une seconde lecture, celle, familière et plus prosaïque d’un stéréotype décoratif où il n’y a ni aléatoire, ni mouvement, ni geste, il n’y a que leur illustration.
La transparence du support laisse apparaître la cimaise qui prolonge ainsi matériellement et spatialement ce qui, plutôt qu’une image, se présente comme un matériau visuel.