Jean-François
Karst

27.12.2022

Tableaux Polyuréthane

Sans titre (capitonné), 2008
Peinture acrylique, mousse polyuréthane, résine acrylique,
49 x 38,5 cm

Sans Titre (Froissé), 2008
Peinture acrylique, mousse polyuréthane, résine acrylique,
49 x 38 cm

Sans titre, 2008
Peinture acrylique, mousse polyuréthane, résine acrylique,
35 x 27 cm

Rhombus, 2010
Peinture acrylique, mousse polyuréthane, résine acrylique,
24 x 30 cm,
Multiple, édition de 8 exemplaires - Production Astérides

Les peintures que je réalise actuellement ressemblent à des tableaux (peinture sur toile montée sur un châssis) à la seule différence que le tableau est gondolé, tordu, ce qu’on ne remarque pas toujours au premier coup d’oeil. Si l’objet semble être un châssis sur toile recouvert de peinture, il n’en est rien. On voit pourtant les clous, le grain de la toile, l’épaisseur du châssis, bref, à part la déformation de l’objet, on a bel et bien l’impression d’être en train de regarder des tableaux. En réalité, il n’y a ni châssis, ni toile, ni clou, mais juste de la peinture acrylique et de la mousse polyuréthane. Il est difficile d’expliquer ces peintures sans commencer par la technique. Ces peintures sont des tableaux moulés : j’applique la peinture sur les parois intérieures d’un moule en utilisant plusieurs épaisseurs de peinture. Lorsque la peinture est sèche, je remplis le moule de mousse polyuréthane qui colle à la peinture et se met à gonfler en dilatant le moule. Une fois démoulée, la peinture enveloppe la mousse polyuréthane qui solidifie le tout.

En dessin comme en peinture, il est souvent question de représentation. Et s’il fallait classer les choses dans un certain ordre, je dirais que mes peintures représentent avant tout des tableaux. On sait que la peinture peut prendre une infinité de formes. Ici, la peinture devient son propre support.