Mickaël
Phelippeau

22.03.2024

bi-portrait Jean-Yves

© Aldo Abbinante

“bi-portraiturer live, ce serait, le temps d’une performance, faire état d’une rencontre ou de ce qu’elle aurait pu être à travers une suite de mises en situation.

Ces différents contextes, convoquant des dimensions à la fois factuelles et fictives, permettent alors l’émergence de problématiques propres à la représentation de l’individu.

Avec le souvenir d’avoir un jour voulu être moine, j’invite Jean-Yves, curé de Bègles, rencontré le 11 juin 2007 qui m’a lui-même accueilli en résidence à la maison paroissiale en novembre 2007.”

Mickaël Phelippeau

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Pièce chorégraphique de Mickaël Phelippeau

Avec Jean-Yves Robert et Mickaël Phelippeau

Collaboration Maeva Cunci

Création lumières Benjamin Boiffier

Suite à une proposition de Alain Michard - cie. Louma et du TNT - Bordeaux

Durée une heure

Production bi-p association

Coproduction Lelabo - Paris / TNT - Bordeaux / Centre National de Danse Contemporaine - Angers

Prêt de studio Laboratoires d’Aubervilliers

Création 17 avril 2008 au TNT - Bordeaux

bi-portrait Jean-Yves - 1ère partie

Jean-Yves (1ère partie), 2008
Vidéo, 11’17”

Il s’agit d’une rencontre, d’un regard porté sur un homme que j’ai appris à connaître, Jean-Yves Robert, curé de la paroisse de Bègles. Jean-Yves est une vision carte postale qui m’a amené à entrer dans une intimité, celle d’une personnalité que l’on va voir pour lui demander conseil. On lui rend généralement visite comme à un guide, un «panneau indicateur» pour reprendre ses termes. Quand je le suis pendant une dizaine de jours, Jean-Yves me dit que c’est la première fois que quelqu’un s’intéresse à qui il est en dehors du personnage public et de foi, un homme tout simplement.

Jean-Yves est une déambulation contemplative qui se veut pour une part une définition par l’autour et qui le dessine comme une silhouette, un documentaire en somme.

Jean-Yves est un espace de projection, offert comme une mise en perspective. Le protagoniste se trouve quelques mètres devant nous et voit plus loin, nous voyons autrement. Un dos est un dos est un dos.

Jean-Yves est une introduction. Ce film est diffusé en première partie du duo chorégraphique bi-portrait Jean-Yves, que nous interprétons Jean-Yves et moi-même.

Dans celui-ci, «le rapport au corps n’est jamais désincarné. Banalité si l’on ne se souvient pas de la profession qu’exerce Jean-Yves. Des postures en référence à la liturgie existent simplement (…). Mais c’est à la croisée, pas de doutes, que la rencontre s’opère, balance constante entre les deux hommes. Impossible de décrire l’émaillage que Mickaël Phelippeau a réussi, dans les dialogues et dans les corps, à réaliser. D’émouvantes surprises à chaque instant. Et le temps fait son œuvre : la réflexion s’ancre dans le rapport à ce qu’être face, ce que portent les codes de la représentation. Apparaît l’aube, en jouer la rend plus encore outil du spectacle (…) » (Anne Kawala, extrait, juillet 2008)

Pour ma part, si ce qui précède décrit le duo, ces mots sont également valables pour le film, de manière plus sourde. Aujourd’hui, je veux que Jean-Yves ait une autonomie propre, qu’il soit un objet signifiant par lui seul, une entité à part entière.

Mickaël Phelippeau

bi-portrait Jean-Yves - Extrait vidéo

Extrait de la pièce bi-portrait Jean-Yves aux Laboratoires d’Aubervilliers, 2008

bi-portrait Jean-Yves - vues de répétitions aux Laboratoires d'Aubervilliers

Photos : Julie Pagnier