“Collectivement, les animaux de la forêt se dressent avec un sens instinctif du droit, rassemblant les aumônes de la nature, leurs racines positives et légitimes. Ils résistent à ce que leurs droits coutumiers deviennent le monopole des riches. Ils se rassemblent et revendiquent leurs droits. Les hermines reçoivent des nouvelles de la France. Elles se demandent ce qu’est la propriété et les oiseaux répondent que c’est un vol. Les écureuils refusent toute définition de propriété privilégiant les riches et proposent une solidarité sociale. Les belettes crient qu’elles sont la nature et que la nature leur appartient. Le renard soutient qu’un droit coutumier, de par sa nature même, ne peut être qu’un droit d’une classe inférieure, sans propriété et élémentaire. Le lynx et le blaireau lutteront contre tout pillage des biens communs. Aucun n’acceptera une punition sans crime.”

L’exposition est fondée sur les articles de Karl Marx pour la Rheinische Zeitung (octobre 1842), sur les débats de l’Assemblée de la province du Rhin, «Debates on the law of thefts of wood» et plusieurs commentaires, en particulier ceux du livre Les dépossédés de Daniel Bensaïd.