Dans le cadre de l’exposition collective Les paris sont ouverts, on m’a invitée à faire une nouvelle œuvre pour le Freud Museum avec lequel j’entretiens une longue relation. Les artistes invités explorent la sexualité et le désir, l’inclusion et l’exclusion, le refoulement et le trauma d’une façon qui met en défi la pensée normative et qui propose des façons alternatives de penser sur le Soi et l’Autre. Le titre peut littéralement être traduit en anglais par the bets are open, tandis qu’une traduction moins littérale suggère que “tout est possible, tout peut arriver”. L’exposition adresse l’idée d’ouverture et de possibilité du genre et de la sexualité. J’ai continué avec mon intérêt pour le drame d’Œdipe et pour le transfert, précédemment adressé dans la série Mes fils (largement exposée, y compris dans Parallax, Fieldgate, Londres, 2008), explorant le rôle crucial joué par les relations mères/fils dans la formation de notions d’orientation sexuelle, soulignant la complexité des relations familiales et la dualité simultanée du trauma, du fardeau, et du soulagement. J’ai payé mon fils qui avait alors quinze ans pour recopier les références des tables des matières dans les œuvres de Sigmund Freud sur les relations mère/fils , lesquelles il a écrit en plume sur des vieux cahiers d’exercices scolaires, ligne après ligne comme si ce fut une punition cruelle. Traduit de l’anglais par le fils de l’artiste.