The Unconsious is a city
The Unconscious is a City, 2012
24 cartes postales peintes à la gouache
Les cartes postales dans L’Inconscient est une ville à double fonction: elles sont à la fois de Rome et de la ville - et délibérément: Kivland suit Freud. Pour moi, ses cartes postales de Rome non seulement étendent et élaborent l’analogie entre la ville et la mémoire / l’oubli, mais elles démontrent aussi à quel point Freud avait tort de suggérer qu’un même espace ne peut pas accueillir deux contenus différents. Au contraire, je voudrais faire valoir, Freud aurait dû rester à son observation que l’observateur peut voir différents contenus dans le même espace par des changements de regard ou de position. En effet, «se déplacer» lui-même devient une métaphore utile pour penser non seulement aux processus inconscients, mais aussi aux espaces enveloppants et dépliants de l’observateur. […] Nous avons donc, dans ces images, non pas deux, mais trois scènes. D’abord, nous avons la peinture de Kivland, qui inverse la lumière et l’obscurité dans leurs contraires; en second lieu, en dessous, nous avons la carte postale originale sous-jacente; et, troisièmement, nous avons une interaction indéterminée entre ces «couches», car nous déplaçons la perspective entre le tout et ses parties. Le fait de «voir» ces scènes n’implique évidemment pas que l’observateur change de position physique, mais déplace son attention entre les scènes visibles, à peine visibles et imagées des cartes postales. Comme le veut Freud, déplacer notre attention change à la fois la scène et sa signification, que cette scène soit «originale» ou qu’elle soit «re-présentation» quelconque. En effet, ces changements de perspective n’ont pas à être conscients; Réaliser quelque chose de nouveau à propos d’une scène suit une intuition que tout n’est pas tout à fait ce qu’il semble.
Steve Pile, extrait du catalogue essay for Reproductions II, DomoBaal, Londres, 2013
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