Des avantages de la pêche africaine sur celle de Terre-Neuve
DES AVANTAGES DE LA PÊCHE AFRICAINE SUR CELLE DE TERRE-NEUVE
2018
Des avantages de la pêche africaine sur celle de Terre-Neuve, 2018
18 x 26 cm / 150 ex.
Couverture : impression HUV sur papier Munken print white 300 g
Design graphique de la couverture : Marion Caron
Pages intérieures : impression quadrichromie sur Munken print white 80 g
Co-producteurs : Frac Bretagne / Lendroit éditions
La pratique de Benoît Laffiché repose sur l’observation patiente d’actions – qu’elles soient individuelles ou collectives -, de gestuelles associées au travail, et en leur captations in situ. Ceci, dans des contextes géographiques et économiques singuliers où la relation à l’autre est centrale. Le regard que pose Benoît Laffiché sur les êtres et les territoires, traduit par l’emploi du médium filmique, est avant tout celui qu’il partage avec autrui : les employés d’une société chargés de déconstruire un cinéma en Inde, le pèlerinage d’un ami indien sur la montagne de Shiva, les habitants de Casamance au Sénégal, par exemple.
Ses recherches, rencontres et déplacements l’ont, depuis plusieurs années, amené à s’intéresser à la pêche traditionnelle. Des avantages de la pêche africaine sur celle de Terre-Neuve présente ainsi une série d’images issues d’un film tourné en super 8 à bord d’un chalutier industriel de pêche à la morue à Terre-Neuve et, en son cœur, quatre doubles pages dédiées à une expédition de ce même chalutier au large de la Guinée-Bissau. L’édition dessine ainsi une archive de ce film, tourné dans les années 1970 par le capitaine du chalutier lui-même1
et retrouvé près de 30 ans après sa création. Lignes d’horizons, plans rapprochés sur les mailles du filet, pêcheurs au travail sont autant d’instants partagés ici. Ceux-ci sont rendus sensibles par les altérations induites par les spécificités du médium filmique argentique mais aussi par le temps qui sépare la date de tournage de ces rushs et celle de leur redécouverte. Le titre est emprunté au chapitre d’un ouvrage de Sabin Berthelot, ethnologue et naturaliste français du XIXe, spécialiste des Îles Canaries et de la pêche sur la côte occidentale d’Afrique. Sabin Berthelot y souligne le potentiel économique et humain de la pêche en Afrique de l’ouest.
Sarah Beaumont
- Ce détail n’est pas sans rappeler l’expérience, à cela près contemporaine, des « Groupes Medvedkine » formés au sein des usines Rhodiacéta à Besançon et, plus tard, au sein de l’usine Peugeot à Sochaux, sous l’impulsion du cinéaste Chris Marker. Ce dernier, après avoir réalisé le film À Bientôt j’espère(1967-68), a permis aux ouvriers d’immortaliser eux-mêmes leur quotidien en leur mettant à disposition du matériel filmique. ↩