PUBLICATIONS 2016-2018 (séléction)
Hand in Hand
Hand in Hand, 2017
57:50 min
2LP/ CD / DL
Shelter Press
1000 copies
Hand in Hand, le nouvel album de Félicia Atkinson, peut-être envisagé comme la suite logique et étendue de son précédent opus, A Readymade Ceremony.
Composé et enregistré durant l’année 2016 entre la Bretagne et les studios légendaires EMS pris par la neige à Stockholm, Hand in Hand est à ce jour l’œuvre musicale la plus ambitieuse de Félicia Atkinson.
Ici, doute et optimisme sont les deux faces d’une même pièce. Hand in Hand cherche ainsi synchronicité et opposition dans l’aridité et la chaleur de ses sons : les jours peuvent être brûlants et les nuits deviennent glacées. Les coyotes échangent leurs plaintes avec les serpents à sonnette, alors que les lièvres se cachent. Les fréquences de synthétiseurs modulaires (Buchla, Serge) accompagnent les rythmes et drones minimaux, alors que les histoires chuchotées par LA Voix passent ainsi lentement de la fiction à la réalité.
Des ondes électroniques s’échappent des présences vivantes et cyborgs, semblant transmettre parfois des sons et fréquences que seuls les non-humains végétaux ou machines peuvent entendre. Elles vibrent et se répandent au delà des murs et des interdictions.
Ici, ou comme dirait Huysmans Là-bas, l’auditeur se love dans un espace émotionnel particulier. À la fois intérieur et extérieur, cet espace se dessine où l’écoute et le silence deviennent solides et actifs, une écoute comme un objet minéral et sanguin, conscient de l’univers en expansion qui l’entoure. Plantes, galaxies, animaux, machines, main dans la main : Hand in Hand.
Le nouvel album de Félicia Atkinson tente ainsi de proposer à travers le support du disque un espace de communauté de pensée et d’écoute, à la fois abstrait et multiple, qui embrasserait tour à tour les ombres triviales, essentielles, sensibles et mystérieuses d’un roman d’anticipation de Philip K. Dick ou d’une sculpture de Guy Mees.
Le titre inaugural, I’m Following You (Je Te Suis) est une ballade oxydée pour clavier Fender Rhodes, qui serait le générique idéal d’une romance martienne. Dans, Visnaga, Atkinson invoque à travers des voix ASMR, des field recordings et des cordes évasives les ressources essentielles et magiques du cactus éponyme du désert de Mojave.
A House A Dance A Poem est un hymne féministe composé en une structure pyramidale, en prenant comme modèle les positions triangulaires du Yoga, la première lettre de l’alphabet romain, la structure en A des chalets en bois, et la représentation graphique du sexe féminin. Dans le morceau final, No Fear But Anticipation (Sans peur mais avec anticipation), Félicia Atkinson ouvre son cœur et ses inquiétudes à travers une complainte existentialiste qui plaide la nécessité de produire constamment du désir, même lors des temps les plus sombres, révélant ainsi avec émotion un hymne télépathique et anti-scolastique pour Joan Didion, Don Dellilo et Jean-Paul Sartre. Les sons de Buchla qui viennent clore le disque semblent alors livrer un message indicible que seuls les oiseaux et les aliens pourraient comprendre.
Dans Hand in Hand, l’esthétique anxieuse et surnaturelle des années 80 résonne et dialogue avec la transparence des sons digitaux actuels. C’est bien La Voix qui orchestre la rencontre et la cohabitation de sons midis à la texture nette des ondes sinusoïdales des synthétiseurs historiques Serge et Buchla.
La Voix, cet instrument humain, apparait ainsi comme l’épicentre de l’enregistrement, créant son propre système extra-solaire.
Joan La Barbara, Robert Ashley ou Delia Derbyshire sont sûrement les influences principales pour la conception de ce disque, dans la manière où chacun d’entre eux convoquaient fiction, composition et abstraction.
Les paroles et textes de Hand in Hand sont collectés et réécrits depuis différentes sources concrètes, comme les livres de jardinage et manuels d’architecture des années 70, des numéros de Desert magazine, mais aussi de phrases glanées chez J.G. Ballard et K. Dick, et depuis aussi les propres publications de Félicia Atkinson.
Ambient Park
Ambient Park, 2017
24 pages, 19 x 29 cm
Imprimé en Australie
Co-publication Perimeter Editions (Melbourne, Australia) & Shelter Press (Rennes, France)
Design: Bartolomé Sanson
Ce livre d’artiste se compose de photographies de paysages du Nouveau-Mexique et de l’Arizona, sur lesquelles se superpose une série de dessins réalisée en Australie mis en regard avec des textes poétiques sybillins.
Ce livre est aussi un déplacement sur papier de la video Secrets, film muet de sept heures de l’artiste présenté à La Criée centre d’art en 2017 puis à Krets Gallery à Malmo en 2018.
Le titre “Ambient Park” fait référence aux definitions de l’Ambient Music faite par David Toop et Brian Eno et aux concepts de ” fourth world”.
Audio Book
Audio Book, 2017
272 pages, 14 x 21 cm
Edité chez Shelter Press
Edition limitée à 200 exemplaires.
Livre d’artiste rassemblant 200 illustrations choisies parmi une sélection d’images collectées et d’œuvres originales de Felicia Atkinson.
Cet ensemble photographique en noir et blanc constitue un voyage à travers un territoire inconnu, distordu et flou, où chaque paysage et chaque objet émet sa propre fréquence sémantique, symbolique et sonore.
Animals
Animals, 2016
_158 pages, 14 x 21 cm
200 exemplaires,
_Édité chez Shelter Press__
Troisième œuvre de fiction de Félicia Atkinson, Animals questionne, à travers une approche poétique, l’appréhension moderne du temps et du transport. Avec une utilisation parcimonieuse des mots, Atkinson parvient à construire un monologue rythmé ponctué de collages en noir et blanc.
http://shelter-press.org/sp067-felicia-atkinson-animals/
http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=4648&menu=