Fantosmie n°1 est un parfum fleuri aromatique. Une femme enjouée, se promène au jardin lorsque l’orage gronde au loin. Elles s’amuse des fleurs du seringat ployant sous la pluie. Elle hume son odeur de néroli paré de la fraicheur anisé de l’angélique. Les plantes luisent et craquent sous l’averse tandis qu’elle se tient au sec sous son immense parapluie.

Fantosmie n°2 est un parfum fleuri épicé. Une femme se repose au coin du feu qui ronronne. Faussement alanguie, son odeur de jasmin s’avance comme une panthère souple au souffle enivrant. Elle s’étire et nous enveloppe de ses accents épicés de cannelle, girofle et gingembre. Puis, se love autour d’un santal velouté lustré par les résines du styrax et de l’oppoponax.

Fantosmie n°3 est un parfum fleuri boisé : Une femme rayonnante revient du jardin les bras chargés de roses à l’odeur capiteuse. Elle virevolte, les joues rosies par son entrain. Le tourbillon de ses étoffes légères embaument la fraicheur du vent dans les arbres et de l’humus. Un nouveau soupir de jupons laisse flotter dans l’air un mélange de violette, d’iris rehaussé d’une pointe lumineuse de safran.

A Fleur de pierre est à l’image d’une pierre blonde exposée au vent et chauffée au soleil, notre tubéreuse est lumineuse, verticale et distinguée. Son parfum tiède et veloutée comme une peau trahit les excès de la nuit avec des notes de café, tabac et chocolat. Savamment habillée de narcisse et d’oeillet épicé, elle se fait ondoyante comme la toison d’un fauve. Elle bouge, elle danse jusqu’à l’épuisement. Son dernier soupir exhale des notes de vétiver, de patchouli rehaussé de la pointe piquante de l’élémi.

Le temps pour horizon s’est construit autour d’une molécule : le diméthylsulfure qui a la particularité de sentir les embruns marins lorsqu’elle est fortement diluée. Cette molécule produite entre autre par les phytoplanctons jouent un rôle capital dans la formation des nuages et dans l’équilibre du climat. Entourée d’ambre gris naturel, d’absolu de son de blé et de menthol, son odeur est fraiche et à la fois épicé car rehaussée par l’absolu d’immortelle. Elle ouvre sur un horizon, un espace, un souffle qui semble à la fois palpable et inaccessible. Deux temporalités s’oppose l’une immuable, l’autre volatile.