Fanny
Gicquel

NEW . 16.01.2025

Do you feel the same

2021, performance d'une durée variable, allant de 45 minutes à 4 heures, devait être présentée une fois par semaine. Cependant, en raison de la pandémie de COVID-19, les dates ont dû être annulées.
Hua International, Berlin (Allemagne)
Co-chorégraphe : Alice Heyward
Performeur·ses : Thanos Frydas, Mickey Mahar, Luísa Saraiva, Leah Marojević and Leah Katz.
Composition musicale : Delawhere
Photo: © Timo Ohler et © Robert Trieger
Vidéo : Agustin Farias

Ornement depuis ton corps : intestin et trachée, 2021, verre, corde, tissus, paraffine, cheveux, mégot de cigarette, dimensions variables ;
Ornement depuis ton corps : épaule, 2021, verre, corde, tissus, paraffine, cheveux, mégot de cigarette, dimensions variables ;
Ornement depuis ton corps : tête, 2021, verre, corde, tissus, paraffine, cheveux, mégot de cigarette, dimensions variables ;
les sangles, 2021, coton, paraffine, cheveux, mégot de cigarette, talc poudre, 6m ; abstraction d’un espace ordinaire, 2021, acier, peinture aluminium, 202x140cm ;
ces lignes noir qui nous cachent la vérité, 2018, acier, papier thermique, dimensions variables ; les doigts sont comme des yeux, 2021, acier, poudre talc, 16 mm diamètre.

Ornement depuis ton corps : intestin et trachée, 2021, verre, corde, tissus, paraffine, cheveux, mégot de cigarette, dimensions variables ;
Ornement depuis ton corps : épaule, 2021, verre, corde, tissus, paraffine, cheveux, mégot de cigarette, dimensions variables ;
Ornement depuis ton corps : tête, 2021, verre, corde, tissus, paraffine, cheveux, mégot de cigarette, dimensions variables ;
les sangles, 2021, coton, paraffine, cheveux, mégot de cigarette, talc poudre, 6m ;
abstraction d’un espace ordinaire, 2021, acier, peinture aluminium, 202 x 140cm ;
ces lignes noir qui nous cachent la vérité, 2018, acier, papier thermique, dimensions variables ;
les doigts sont comme des yeux, 2021, acier, poudre talc, 16 mm diamètre.

Ornement depuis ton corps : intestin et trachée, 2021, verre, corde, tissus, paraffine, cheveux, mégot de cigarette, dimensions variables.
attraper nos ombres colorées, 2021, coton, laiton, dimensions variables. Vues de la performance.

ces lignes noir qui nous cachent la vérité, 2018, acier, papier thermique, dimensions variables.

attraper nos ombres colorées, 2021, coton, laiton, dimensions variables.

Est-ce que tu te souviens quand tu as commencé à oublier ?, 2021, paraffine, dimensions variables.
les larmes de ce que nous avons perdu
, 2020, acier, peinture blanche, éponge konjac, pigment, bouteille d’eau, 5 m.

Est-ce que tu te souviens quand tu as commencé à oublier ?, 2021, paraffine, dimensions variables.

Composition sonore par Delawhere, présentée dans l'exposition.

Documentation de la performance par Agustin Farias

Fanny Gicquel imagine le monde moins comme un espace d’entités discrètes et cloisonnées que comme une constellation dynamique d’entremêlements, de croisements et d’interférences. Conçue en étroite conversation avec la chorégraphe Alice Heyward, l’exposition-performance Do you feel the same articule une série de constellations sculpturales-performatives qui prennent la forme de trois «corporalités» - salle du corps de la machine / salle du corps des rêves / salle du corps de la mémoire - toutes mettent en avant différemment la primauté de l’isolement et de la connexion, et les glissements entre ces états.

Le philosophe Jean-Luc Nancy décrit le corps comme une limite, un déroulement, un lieu où les choses se passent. «Les corps ne sont pas une sorte de plénitude ou d’espace rempli», écrit-il, «ils sont un espace ouvert, impliquant, en un certain sens, un espace plus proprement spacieux que spatial, ce que l’on pourrait aussi appeler un lieu. Les corps sont des lieux d’existence, et rien n’existe sans un lieu, un là, un «ici», un «ici est», pour un «ceci». »Cette frontière, la limite où le corps prend place, comme le soutient Nancy, apparaît dans l’œuvre de Fanny Gicquel comme une zone malléable qui négocie perpétuellement ses bords ou ses limites. Quelle est la relation entre votre intérieur et votre extérieur? Avez-vous déjà rêvé de vivre dans une maison aussi grande que votre corps? Pensez-vous que la mémoire devient du sang dans notre corps? De telles questions émergent à travers un dialogue ouvert entre les interprètes alors qu’ils sculptent des marques abstraites dans de grandes plaques de paraffine ou les décomposent en fragments plus petits dans la salle du corps de la mémoire. Dans l’espace de cette pièce fraîche et monochrome, ces réflexions générées en collaboration puisent dans un bassin de mémoire qui brouille les distinctions entre individuel et collectif, intime et générique. Des formes textiles abstraites entrelacées pendent de deux ensembles d’armatures en laiton incurvées dans la salle de rêve / corps de rêve. Il y a quelque chose de vaguement corporel dans ce délicat enchevêtrement de formes, comme des écheveaux de vêtements de détente déconstruits qui conservent encore une trace de la chaleur de leur porteur. Dans la salle des machines / corps de la machine, des œuvres en verre et en tissu suspendus entourent quatre sculptures en acier à cadre ouvert qui proposent des contours squelettiques d’un espace de vie domestique. Les interprètes jouent des séries de gestes familiers et automatiques parmi ces objets qui semblent pourtant avoir perdu leur référent: s’accroupir, se tordre, presser, tourner. Cette salle du corps, comme l’ensemble du projet, est un organisme vivant, un espace à habiter, sans cesse reconfiguré par le mouvement et le toucher. Comme l’écrit Nancy, «le corps fait place à l’existence». Les situations sculpturales et gestuelles éphémères qui se déroulent ici interrogent et révèlent une porosité, une ambiguïté entre l’intime et l’impersonnel, l’intériorité et l’extériorité, la vie éveillée et le rêve pour venir habiter dans l’espace entre ce qui est caché, ce qui est partagé, ce qui est la sienne, et ce qui est commun.

Jesi Khadivi

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Vues d’atelier

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Documents de recherche

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Festival Ausufern, Uferstudios, Berlin, commissariat par Sandhya Daemgen et Eva-Maria Hoerster

Hallen#2- Yes to all, K60, Wilhelm Hallen, Berlin

Kratt, l’ombre d’un météore, Buropolis, Commissariat par LE QUATRE, Marseille