Les matériaux que j’utilise bruts ou retravaillés sont des restes, des résidus d’espace et de constructions que je rencontre et prélève durant des arpentages . Leurs gisements sont partout : nos sociétés produisent et délaissent ces matières pourtant précieuses et souvent peu altérées. Je les trouve là où il y avait une activité industrielle ou artisanale, partout où il y a eu une exploitation du territoire et de ses ressources…

Ces « épaves de la Modernité » ramenées en atelier, parlent des lieux d’où elles proviennent. Mes sculptures sont des instantanés, qui jouent de fragiles équilibres, de jeux de force/contre force, de souplesse, de résistance. Elles s’opposent à la chute en utilisant la gravité mais retournent à terme à un état fragmentaire.