Nos représentation du temps sont issues d’une longue histoire, mêlant phénomènes naturels, astronomiques et  mathématiques. Les calendriers en sont le résultat, ce sont des faits de civilisation qui sédimentent coutumes, croyances et usages. Ce sont aussi des formes symboliques qui permettent à leurs “habitants temporels” de faire société, de se déplacer dans un temps commun comme il est possible de le faire dans l’espace.

Avec les élèves de CAP de la section Ferronnerie d’Art du lycée du Mont-châtelet, pendant une résidence Excellence Métiers d’Art durant l’hiver 2023-2024, nous avons pensé et fabriqué un calendrier en acier forgé.

Les nuits et les jours de l’année 2025 sont symbolisés par des formes géométriques simples. Les trois types d’astres utilisés depuis les époques anciennes pour mesurer le temps sont visibles simultanément : soleil, lune et étoiles. Les événements prévisibles, éclipses, conjonctions de planètes, levers et couchers héliaques, sont également représentés.
Ce calendrier est une trame pour l’inconnu, l’imprévisible. On ne connaît pas le futur, chaque demi-sphère est à remplir de souvenir, chaque disque de rencontres et de discussions.

Forger de l’acier, mélange de fer et de carbone, c’est jouer avec une matière qui a des milliards d’années, c’est en quelque sorte s’emparer d’éléments temporels qui sont résidus d’événements astronomiques, des restes de vies d’astres. Ce calendrier est formé à partir de ruines d’étoiles, remanié pour permettre la mesure du temps à venir. Il est né de la rencontre avec les élèves de Cap du lycée du Mont-châtelet.

Le calendrier luni-solaire-stellaire de l’année 2025 a été présenté, ainsi qu’un ensemble d’autres pièces, lors de l’exposition Des yeux et des rayons au Musée Grasset de Varzy.