“Ce travail est une intervention sonore dans le paysage. Des sons collectés dans la nature et transformés à l’aide de moyens électroacoustiques sont diffusés dans un bosquet de grands pins, lui même au milieu d’un pré en vallon.

C’est la combinaison subtile de la nature et des sons ajoutés qui forme l’oeuvre, les sons se mêlent au paysage sonore naturel, ne prenant jamais le dessus. On peut toujours douter de l’origine des sons - produit de l’artiste ou de la nature.

Le son transforme le paysage, dans le temps et dans l’espace, lui donne un nouveau sens que chacun perçoit à sa manière, selon le moment du jour ou de la nuit, selon son cheminement le long du bosquet, selon son attention. On peut passer sans l’entendre. Le son à cette échelle, en pleine nature, est incongru et surprenant pour le promeneur écoutant. il donne un caractère quasi surnaturel à la vallée, qui ne peux que nous attirer, éveiller nos sens.”

Hughes Germain, 2001

“Étrange forêt meusienne, d’où s’irradie par endroits une envoûtante musique qui interpelle le promeneur étonné par ce qui pourrait être le fruit d’une imagination surabondante ou la manifestation divine dans un paysage trop souvent muet. Quel étonnement lorsqu’on découvre que cette aventure sonore n’est que la volonté de l’artiste français Hughes Germain, qui a eu la magique idée de placer parmi les branchages une dizaine d’enceintes émettrices de sons troublants (…). ”

Le Figaro, 31 juillet 2001