La recherche de Germain – artiste actif dans le domaine des arts plastiques, de la musique mais également de la danse et du théâtre – émane exactement d’une réflexion sur la relation entre son et espace, sur la spatialité, la plasticité et ce qu’il appelle « le temps immobile » du son. Ses installations ne sont pas des espaces remplis de sons, mais des lieux définis par le son : des topographies auditives à vivre en les traversant. Réalisées dans des espaces d’exposition comme dans des lieux publics à partir d’une palette de sons enregistrés et puis « sculptés », les installations de Germain s’intègrent discrètement, presque furtivement, dans les […]
La recherche de Germain – artiste actif dans le domaine des arts plastiques, de la musique mais également de la danse et du théâtre – émane exactement d’une réflexion sur la relation entre son et espace, sur la spatialité, la plasticité et ce qu’il appelle « le temps immobile » du son. Ses installations ne sont pas des espaces remplis de sons, mais des lieux définis par le son : des topographies auditives à vivre en les traversant. Réalisées dans des espaces d’exposition comme dans des lieux publics à partir d’une palette de sons enregistrés et puis « sculptés », les installations de Germain s’intègrent discrètement, presque furtivement, dans les environnements, sans s’imposer, en jouant sur l’anonymat et sur les seuils de perception. Ses projets les plus récents investissent le plus souvent des lieux « naturels » ou, mieux, des paysages modelés par l’homme, pour en explorer l’environnement sonore, inviter à l’écoute, rechercher les relations entre nature et culture, semer le doute en introduisant des changements presque imperceptibles dans le site…
Extrait de l’entretien La temporalité “immobile” du son : Hughes Germain, avec Elena Biserna, décembre 2019