Les vacances d'avril
Chez Virginie Barré, la figure de l’enfance, dans sa récurrence, est porteuse d’une vérité nécessaire. Puisque elle est naturellement le creuset d’élection de l’imaginaire, le travail est irrigué par fictions et références cinématographiques, littéraires, populaires qu’elle détourne et mêle à loisir. Les icones que l’artiste ausculte viennent peupler un monde onirique, fantastique, fascinant et fasciné. (…) Virginie Barré plante le décor un brin chamanique des pérégrinations ludiques de ses deux petites filles. Figures centrales de son travail ici, celles-ci sont autant ses sujets, ses actrices que ses collaboratrices dans une fiction innocente et chantée. Leur insouciance narratrice devient un prisme d’appréhension d’un monde dans lequel jeux de formes, de rôles, de mots et de dupe deviennent moteurs artistiques.
Etienne Bernard, 2016