Active à partir du milieu des années 1990, Virginie Barré détonne par sa maîtrise de la mise en scène. L’artiste conçoit alors des installations comparables à des « arrêts sur image », où des mannequins factices laissent supposer d’improbables scénarios : effractions, assassinats. Longtemps perçu dans le sillage de l’appropriationnisme, l’univers de Virginie Barré est structuré par sa cinéphilie et marqué par son goût pour la bande dessinée. Elle-même crée des planches, faisant parfois se rencontrer plusieurs personnages empruntés au réel comme à la fiction. Des techniques cinématographiques se retrouvent également dans ses œuvres graphiques. « En 2012, Virginie Barré s’est elle-même […]
Active à partir du milieu des années 1990, Virginie Barré détonne par sa maîtrise de la mise en scène. L’artiste conçoit alors des installations comparables à des « arrêts sur image », où des mannequins factices laissent supposer d’improbables scénarios : effractions, assassinats. Longtemps perçu dans le sillage de l’appropriationnisme, l’univers de Virginie Barré est structuré par sa cinéphilie et marqué par son goût pour la bande dessinée. Elle-même crée des planches, faisant parfois se rencontrer plusieurs personnages empruntés au réel comme à la fiction. Des techniques cinématographiques se retrouvent également dans ses œuvres graphiques.
« En 2012, Virginie Barré s’est elle-même emparée de la caméra, à l’occasion d’un premier film Odette Spirite, écrit et réalisé avec Claire Guezengar et Florence Paradeis. Au-delà de leurs particularités narratives et formelles, ses courts-métrages sont traversés par les obsessions propres à l’ensemble de son œuvre – outre le travestissement et l’enfance, citons aussi le rêve, l’ailleurs. En adepte du collectif, elle invite d’autres artistes à collaborer à son univers, tout comme ses deux jeunes filles, ses proches de Douarnenez, où elle réside. Ces dernières années, parallèlement à son incursion dans le champ de la réalisation, des installations plus abstraites, assemblages d’objets manufacturés ou faits main, se font jour dans sa pratique. »
Source : Marie Chênel