Ce projet a bénéficié de l’accompagnement de la professeure Marie-Hélène Juan et de l’équipe ASH. La majorité des élèves participants sont concernés par le spectre de l’autisme ou par une déficience motrice et mentale.

Autour de la thématique de « la fête », proposée par les curatrices, j’ai développé un projet sculptural à dimension collaborative. Dans un premier temps, avec les élèves, nous avons mené des expérimentations et des recherches, à l’école et à l’extérieur, afin d’explorer le corps en mouvement et sa représentation.

Dans un second temps, nous avons travaillé à partir des silhouettes des élèves et des adultes encadrants, pour sensibiliser les élèves à la notion de corporalité. De ces silhouettes en papier bidimensionnel, nous avons créé des formes en volume que nous avons consolidées en les recouvrant de plâtre, un matériau associé à l’immobilisation et à la réparation du corps. Son utilisation a également permis d’introduire des gestes doux, tels que la caresse, pour lisser la surface.

Les sculptures ont ensuite été assemblées lors d’une performance en extérieur, dans la cour du collège, devant plusieurs classes de camarades. Les gestes d’assemblage ont été réalisés en nouant du fil de fer recouvert de tissu, mais aussi avec des aimants et des mains en acier fabriquées en atelier à partir des dessins des élèves. Les silhouettes, mêlées et reliées entre elles, se transforment en lignes anthropomorphes rappelant des fragments de corps entremêlés et dansants.