Samir
Mougas

UP . 03.09.2024

Intelligences Ambiantes

Exposition personnelle au CACN - Centre d'Art Contemporain de Nîmes, 2023
Avec le soutien de la Fondation des Artistes

Avatar I, 2023
Vernis, peinture acrylique, résine acrylique, polystyrène, bois, 110 x 102 x 41 cm

Wall-mounted machine preparing fast-food meal in a dream, 2023
Vernis, peinture acrylique, carton, polystyrène, bois, 109 x 90 x 46 cm

A technologic food distribution machine with an articulated arm distributing blue sauce, 2023
Vernis, peinture acrylique, résine acrylique, polystyrène, bois, 170 x 140 x 55 cm

Incredibly complex wall-mounted machine to braid very long sausages for starving people, 2023
Vernis, peinture acrylique, résine acrylique, polystyrène, carton, bois, 160 x 102 x 425 cm

Wall-mounted hyper-technologic food distribution system, 2023
Vernis, peinture acrylique, résine acrylique, carton, polystyrène, bois, 152 x 125 x 48 cm

A wall-mounted machine with a lot of components to distribute green and blue food and meals, 2023
Vernis, peinture acrylique, résine acrylique, polystyrène, bois, 136 x 97 x 40 cm

Human experience : emoji designer #1, 2018
Epoxy, polyester, colorants, fibre de verre, 100 x 100 cm
Human experience : emoji designer #2, 2018
Epoxy, polyester, colorants, fibre de verre, 100 x 100 cm
Genetic district, 2021
Peinture acrylique et médium acrylique sur toile, 120 x 90 cm

Radio, 2012
Panneaux de fibres minérales, panneaux sandwich aluminium et polystyrène, panneaux de particules, 99 x 5 cm

Timecode, 2021
Peinture acrylique et médium acrylique sur toile, 120 x 90 cm

Avatar II, 2023
Grès émaillé, 47 x 38 x 30 cm

Slug bomb IV, 2023
Grès émaillé, 36 x 34 x 20 cm

Edge slab IV, 2023
Grès émaillé, 46 x 35 x 12 cm

untitled table, 2020
Contre-plaqué filmé, 377 x 150 x 99 cm

untitled lamp, 2014
Acier inoxydable thermolaqué, 76 x 11.5 x 10.5 cm

Alerte bleu, 2021
Peinture acrylique et médium acrylique sur toile, 120 x 90 cm

A very simple and digital wall-mounted machine to braid multicolor sausages, 2023
Vernis, peinture acrylique, résine acrylique, polystyrène, bois, 87 x 52 x 16 cm

Vues de l'exposition personnellle Intelligences Ambiantes au CACN - Centre d'Art Contemporain de Nîmes, 2023
Photos : Jean-Cristophe Lett

Intelligences Ambiantes

Intelligences ambiantes fait partie de ces nombreuses expositions qui ont été soumises aux conséquences de nos modes de consommation extractifs contemporains. La crise sanitaire de 2020 a poussé les centres d’art à annuler ou à repousser leur programmation, et le CACN a souhaité maintenir ses engagements dans ce cadre, en décalant les invitations en cascade sur les années qui ont suivi. Ces modifications de calendrier ont donné à Samir Mougas beaucoup de temps pour concevoir son projet d’exposition, et ce qui est visible cette année est le résultat de bifurcations qui ont été possibles dans une temporalité exceptionnellement étendue.

Ce texte aborde les relations entre les décalages temporels aléatoires et la recherche artistique, déjà sujette au hasard des expérimentations et des rencontres qui la constituent. Pour reprendre un terme cher à Bertrand Riou, directeur du CACN, ce sont les conséquences de la sérendipité au moment de figer les idées dans une exposition qui nous intéressent ici.

Le titre Intelligences ambiantes fait référence à une technologie qui – si elle ne vient pas seulement d’apparaître – fait désormais partie du paysage culturel contemporain. L’intelligence artificielle permet beaucoup de choses, de la rédaction automatique de textes cohérents jusqu’à la création d’images artificielles composées en regard de millions d’autres. Avant de s’intéresser à la manière dont Samir Mougas s’est saisi de ces outils, faisons un saut dans le temps pour comprendre l’attrait qu’il porte à l’agencement d’éléments hétéroclites dans ses précédents projets.

Les recherches de Samir Mougas pour cette exposition étaient orientées sur la combinaison d’objets industriels de différente nature, dans la suite logique de son exposition Bleu Bizarre au centre d’art contemporain La Chapelle des Calvairiennes à Mayenne, en 2018. Il y avait montré sa série Human experience : pollution rising, un ensemble de sculptures constituées de réservoirs de carburants montés sur des fragments de piscines. Cette série reflète une forte curiosité pour le potentiel sculptural de formes utilitaires. Ce sont notamment les textures et leur capacité à dialoguer qu’il met en avant. Le réservoir – qui contient et transmet l’essence – semblait flotter au-dessus de la piscine bleue et vernie – qui retient l’eau – et leur confrontation était semblable à deux aimants qui s’opposent sans jamais pouvoir se toucher. Les irrégularités formelles du réservoir, liées à son emplacement dans le véhicule, agissaient comme un miroir inversé de l’aspect lisse et rectiligne de la piscine.

Lors de discussions préliminaires avec Bertrand Riou, Samir Mougas a exprimé l’envie de continuer ce type d’expérimentations pour son exposition nîmoise. Il était spécifiquement intrigué par une caravane qu’il avait remarquée et dont il pensait pouvoir extraire certains éléments. Lors des échanges qui ont suivi, beaucoup d’autres formes, idées et dessins ont circulé devant nos yeux. Parfois, une sculpture émergeait dans un coffre de toit de voiture – qui sera finalement présente au CACN – et d’autres fois, des dessins étaient transposés en volume dans du polystyrène extrudé 1. Ce geste d’extrusion – une étape parmi de nombreuses autres dans tout ce processus – a amené l’artiste à révéler une problématique importante du CACN : il s’agit d’un lieu composé d’un enchainement de petites salles, comme une collection d’alcôves.

En extrudant le polystyrène, Samir Mougas fabriquait et organisait des réseaux de tubes qu’il enduisait ensuite de résine pour les solidifier. Il pensait alors créer un système de tuyauterie qui parcourrait tout le CACN de salle en salle et dont certaines parties pourraient devenir le support d’œuvres plus anciennes. Ainsi chaque alcôve serait parcourue par le tuyau principal, mais aurait permis d’observer d’anciennes œuvres individuellement, avec toute l’attention qu’elles méritent. Au moment où il explorait cette piste, Samir Mougas était plongé dans la lecture d’Un Nouvel Age de Ténèbres 2 de l’artiste et écrivain James Bridle.

Dans cet essai, l’auteur analyse la visibilité et l’accès relatifs à la diffusion et à la consommation d’information sur internet. Les structures de circulation de l’information en ligne sont souvent cachées : c’est le cas des data centers, souvent isolés à la campagne près de cours d’eau, ou bien des câbles sous-marins qui jonchent le sol des océans. Cette discrétion est stratégique, car elle permet aux géants du net de limiter l’accès extérieur aux infrastructures, tout en donnant l’illusion d’un réseau internet immatériel. En ce qui concerne ses utilisateur·ices, il explique que la profusion d’information est un leurre de visibilité et d’accès démocratique. En réalité, les algorithmes utilisés en ligne limitent et orientent fortement le type d’informations qu’on y trouve. C’est pour cette raison qu’il parle d’un nouvel âge de ténèbres, dans le sens ou trop d’information empêche de s’engager clairement et de manière critique au monde qui nous entoure.

En parallèle de ces lectures, sont apparues publiquement dans le courant 2022 une série d’applications informatiques révolutionnaires : Chat GPT pour l’écriture automatique de textes, Dall-E ou Midjourney pour la génération d’images artificielles. Ces exemples – les plus populaires – semblaient apporter de nouveaux éléments à la théorie de Bridle : face à la profusion d’informations en ligne et à leur opacité, des logiciels allaient permettre de synthétiser une infinité de données, de créer du sens et de raconter de nouvelles histoires 3 . L’arrivée de ces nouveaux outils, et les réflexions apportées par Un nouvel Age de Ténèbres ont amené Samir Mougas sur les dernières pistes qui ont résulté dans l’exposition au CACN. L’intelligence artificielle semblait être l’extension logique des expérimentations que l’artiste avait déjà engagé depuis plusieurs années, et allait lui permettre de créer des images de formes inédites qu’il allait ensuite pouvoir transposer en sculptures.

Ce qui est visible aujourd’hui est donc le résultat de multiples digressions, mais dont certains éléments clés ont été conservés. Le système digestif en polystyrène extrudé – écho des câbles sous-marins décrits par Bridle – a disparu formellement mais est au cœur de la série de sculptures présentées au CACN. Au lieu de relier l’ensemble du lieu, Samir Mougas a créé un ensemble de sculptures-systèmes autonomes, des distributeurs imaginaires qui sont capables de produire et distribuer leur nourriture en circuit fermé. Au lieu d’imaginer l’espace comme un système digestif visible en parties, il a choisi d’écouter l’IA en lui demandant quelle serait son interprétation d’une machine autonome en digestion, d’un distributeur qui assimile, transforme et met en circulation.

La relation de l’artiste à l’algorithme est un des enjeux majeurs d’Intelligences Ambiantes. Lorsque Samir Mougas cherchait des matériaux industriels pour ses précédents assemblages, il dépendait des limites géographiques et physiques dans lesquelles il décidait de chercher des objets. En travaillant avec l’intelligence artificielle – et notamment l’application Craiyon – cette contrainte disparait et son catalogue de formes devient infini. L’AI dispose d’une quantité astronomique d’images d’objets qu’elle peut agencer aléatoirement. Ce qui compte alors dans l’image que l’AI produit et que Samir Mougas va transformer en volume, c’est la demande qu’il va formuler dans le logiciel.

La question du contrôle du rendu est cruciale dans les productions de l’intelligence artificielle. Quand on observe ce genre d’images, on a parfois du mal à savoir ce qui a guidé la machine et on peut se demander quelle est sa part d’autonomie. Il est entendu que cette technologie a une mémoire, et que chaque nouveau prompt ou requête se nourrit des précédentes. Plus les descriptions d’images sont précises, plus le logiciel va produire des résultats singuliers. Il est donc possible de jouer avec cette mémoire, de composer avec différents niveaux de précision, d’expérimenter et de passer du temps comme on pourrait le faire en flânant, en trouvant des objets et en les associant dans le monde matériel.

Intelligences Ambiantes est donc une évolution logique du processus de travail de Samir Mougas, et a permis à l’artiste d’amener ses méthodes de recherches et d’expérimentations plastiques dans un nouveau terrain, en combinant la génération d’images artificielles avec le tâtonnement d’objets trouvés et de matériaux sculpturels comme la résine et la céramique. La temporalité amplifiée, l’intérêt pour la digression et l’amour des objets a permis à Samir Mougas de présenter ses Intelligences Ambiantes au public, des microsystèmes qui rejouent à l’échelle du centre d’art ce qui circule tous les jours sous nos yeux sans qu’on y prête attention.


Guilhem Monceaux, Août 2023

  1. L’extrusion consiste à extraire une section d’un bloc de matière pour créer une nouvelle forme. Les tubes en PVC ou les plaques d’isolations peuvent être extrudées – pour ce qui concerne le domaine industriel.
  2. James Bridle, Un Nouvel Age de Ténèbres, Allia, Paris, 2022.
  3. Evidemment, les questions de quelles données sont sélectionnées, comment et quels en sont de potentiels objectifs sous-jacents reste en suspens. L’accès démocratique à ces outils est nouveau et comme pour chaque nouvelle innovation, leur utilisation s’accompagne volontiers d’un cadre critique.

J’ai rencontré Samir Mougas pour la première fois en 2019 lorsque j’étais en résidence à 40mcube, un centre d’art rennais. Depuis, nous n’avons jamais arrêté d’échanger, de dialoguer et de réfléchir à la forme que pourrait prendre une collaboration. Très vite, nous sommes allés vers le choix d’une exposition in situ en lien étroit avec le contexte sociétal versé au sein du quartier des grands ensembles où le projet aurait lieu.
La marque de fabrique du centre d’art contemporain de Nîmes est de travailler des temps longs avec les artistes. Les idées se développent et infusent librement. Certain.e.s parfois se moquent gentiment d’une telle temporalité étirée sur plusieurs années avant le jour-j. Mais c’est notre manière de bien faire les choses. Elles naissent et prennent le temps de grandir, en empruntant parfois des chemins de traverse. Plus de quatre ans après notre rencontre qui a généré cette envie de produire un « solo show » qui ferait date, nous y sommes, ici et maintenant. Après dix-sept expositions, davantage si l’on compte les projets hors les murs, et plus d’une centaine d’artistes invité.e.s, cette nouvelle exposition du CACN nous entraine dans un tournant de notre histoire commune. Une tentative ambitieuse qui annonce l’aube d’une nouvelle ère. Une révolution.
 
Samir Mougas nous offre Intelligences ambiantes, un projet inédit autour de l’intelligence artificielle 1. Non pas pour évoquer une opposition de l’humanité à la machine, mais pour former une alliance afin de croiser créativité vivante et « IA » robotisée.
Un outil. Dans le champ artistique comme ailleurs, son autonomie ne serait qu’une illusion et son bon fonctionnement dépendrait du toucher humain… Le futur nous le dira. Cette nouvelle intelligence artistique 2 pourrait-elle un jour remplacer les artistes ? C’est ce qu’ont tenté de démontrer des artistes-chercheurs du collectif Obvious lors d’une enchère dans une grande maison de vente internationale. Je ne vous le cache pas, ce fut une vente record. « Preuve, au-delà de la question du marché de l’art, de la fascination du public pour l’automatisation de la création. » (Gaspard Koenig, La fin de l’individu, éditions de L’Observatoire). Dans notre contexte, l’artiste nous montre tout de go que l’IA ne représenterait pas une menace, il n’en a pas peur, il lui fait face, et contre in fine son pouvoir en l’exploitant de la façon la plus éthique possible. Samir Mougas l’utilise pour générer des formes via les méthodes plus traditionnelles de fabrication de ses sculptures produites à l’atelier. Il puise dans des banques de données qui sont des générateurs de type machine ou deep learning. Plus la machine est sollicitée plus elle progresse. Il évoque d’ailleurs ceci : « je comprends tout à fait la paranoïa répandue autour de l’intelligence artificielle. Et elle est tout à fait justifiée. »

Samir Mougas, représenté par la galerie Eric Mouchet (Paris-Bruxelles) et membre du réseau Documents d’Artistes Bretagne, nous propose ici une des premières expositions qui mesurent les conséquences actuellement engendrées par les IA dans nos quotidiens, et plus particulièrement dans la création contemporaine. Pour ce faire, il a généré des images avec des mots clés qu’il mixe au fil du processus. Comme il le dit si bien lui-même : « Ces outils m’ont servi à partir à la recherche de quelque chose d’inconnu et d’inexistant. Car quand tu fais face à quelque chose d’inconnu et d’inexistant, il y a forcément de ta part une réaction émotionnelle, ça peut être une situation quotidienne, dans un film, dans des épisodes de ta vie. Ces outils m’ont permis de fabriquer des choses que je n’avais jamais vues de ma vie. Et j’en avais besoin. »
Pour l’artiste, le prompt art, famille dans laquelle se situent en partie ses dernières créations, avec cependant un twist sculptural saisissant, est générateur de compositions agencées. Son rapport très personnel aux matériaux et aux techniques, avec un intérêt qui oscille entre la céramique, le moulage, la menuiserie, la peinture, le dessin, où il apprend et fait tout lui-même (do it yourself), sont des aventures de formes qu’il renouvelle au gré de ses savoir-faire glanés de-ci de-là. C’est du bricolage level hard (edge).
Les logiciels tels que Midjourney, Dall-E ou ChatGPT deviennent viraux – applications qui nécessitent par ailleurs un travail humain invisible-, ce qui renforce toutefois l’inquiétude concernant l’impact durable sur notre société. C’est également ce qu’interroge Samir Mougas avec ses œuvres présentées sur les murs recouverts d’un papier-peint. Il se sert du dessin pour capter des mondes. Ces posters qui montrent une relative profondeur composent une installation qui est là justement pour suggérer un ailleurs, une autre dimension teintée d’au-delà électronique qu’on ne comprend pas réellement, et sur lesquels les sculptures sont posées. Il s’agit donc d’un des résultats inattendus par l’artiste qui naissent avec les outils de l’IA.
Malgré l’euphorie, car l’humanoïde penserait parfois l’impensable, c’est en premier lieu l’imaginaire qui est au pouvoir. Un supplément d’âme, dirait-on.

Cette collaboration démontre que le processus ne les met pas dos à dos, ce qui nous pousse encore et encore à nous interroger. Combien de temps avant que les choses basculent inexorablement et que l’obsolescence humaine advienne au profit d’une intelligence créative surhumaine ? Peut-être jamais, peut-être demain. Par anticipation,une communauté artistique grandissante s’empare de ce mythe 3 . Samir lui a emboité le pas. Ce qui est passionnant c’est l’apprentissage qu’il en fait. Un regard neuf, aiguisé. Un banger ! Il crée de fait son propre univers algorithmique. Comme un nouveau chapitre de sa carrière.
Par son mélange d’artisanat et d’intuition, Samir Mougas est instinctif mais a cependant besoin de temps. L’idée de travailler sur ce sujet lui est venue aussi grâce à la lecture de l’ouvrage New Dark Age : Technologie and the End of the Future de James Bridle. L’auteur y est assez exhaustif mais n’énonce rien sur l’alimentation. Voici donc le passage de relais. Samir a conduit différentes recherches sur des objets qui seraient des appareils qui généreraient de la nourriture dans le futur. Interface, prototype, puis œuvre. Il maitrise ainsi ses sculptures mais sent que quelque chose lui échappe ; quelque chose au-delà de l’atelier et maintenant de l’exposition.
Cette scénographie dans laquelle vous évoluez rappelle d’emblée le principe de l’auteur(e). Que restera-t-il de cette signification à l’avènement de l’intelligence artificielle, qui sera alors ambiante, partout, tout le temps ?
Le récit de l’exposition Intelligences ambiantes, son fil conducteur, découle d’une anecdote de l’artiste. Lors d’un entretien en juin dernier il nous a confiés qu’il réalisait de nombreux dessins mais qu’il ne les montrait jamais. En 2006, il en créa un très minimaliste coiffés des mots « ambiant intelligence ». Presque vingt ans plus tard, par une fulgurance de l’esprit et du geste, nous y sommes.

Bertrand Riou, août 2023.
Cosigné par Sofia Ouhajji et Flaminia Petrassi

  1. Un corpus d’œuvres plus anciennes, des artefacts, sont dans le parcours et dans le récit de la monstration dévoilée aux visiteur.euse.s, afin que cette monographie inscrive une histoire de sa pratique. Guilhem Monceaux, critique d’art invité, les mentionne dans son texte complémentaire.
  2. Michele Elam, professeure en Humanités à Stanford University, parle d’ « Artful Intelligence » (bien qu’artful signifie ingénieux.se, habile, rusé.e, c’est ici un jeu de mot pour une intelligence artistique).
  3. L’auteur de « Art in the Age of Machine Learning » (Z-Library), Sofian Audry, debunk justement les mythes autour de l’IA et fait la distinction entre Intelligence artificielle, machine learning et deep learning (sans pour autant les rendre exclusive l’une de l’autre). Pour lui, l’IA est une illusion.